25/07/2010

Femme à chair.

Elle, elle avait mal partout, surtout aux articulations, surtout là où ça frotte, en fait. Pâle figure insouçiante, qui disparaissait au rythme des saisons. Elle s'oubliait, elle s'atténuait peu à peu.
Et puis, un jour, un rayon de soleil.
Et, elle, pâle figure, nébuleuse dans le silence glacé d'un hiver, savoure alors sa nouvelle victoire.

05/05/2010

Et ce sens insensé que nous recensons tous.

Je voudrais que tout aille droit, sans flou, sans ligne lâche. Je voudrais toutes sortes de lois, entravantes et délaissées, qu'on braverait sans peine. Je voudrais un oiseau, l'horizon, et un souffle qui le fait avancer. Je voudrais une goutte de pluie, un sourire qui l'avale, et une averse pour avaler l'avaleur. Je voudrais rencontrer, rire, aimer. Je voudrais pleurer pour de faux, pour de vrai aussi, et puis recommencer. Je voudrais faire crisser mes pieds nus sous l'herbe rosée au petit matin. Je voudrais prendre la main de la rousse, et ne jamais. Jamais. Je voudrais m'en aller.
Mais je veux aussi rester. Je veux parler, je veux dire, je veux m'exprimer. Je veux exister.

01/05/2010

Aujourd'hui j'écris mal. Demain je ne sais pas encore.

C'est
plus
dur
quand
ça
parle
du
vrai,
du
fragile,
de
ce
qui
nous
abrite
et
nous
rejette.

04/04/2010

Allier l'allié à l'ailier, et tout recommencer.

J'aurais du m'en douter. Ecarter mes lauriers et puis m'en retourner. J'aurais du deux ans plus tôt, flairer l'embuche, et ce sombre idiot. J'aurais du, j'aurais du. Tout cela s'est finit, dans une escapade douloureuse, un grand pied-de-nez : la vérité. Et puis, non pas que ça recommence, mais je me trouble. Comment a t il pu etre le seul à faire chavirer mon âme, à me faire m'envoler, à me piétiner, et puis recommencer ... ? Pourquoi ne me dégoute t il pas, lui le seul qui le devrait pourtant. Autant le dire en toute lettre, ce mec est un vrai connard. Mais, rétrospectivement, autant dire que je l'aurai vraiment aimé. Cette propension a aimer les connards me poursuivra t elle ?
Je ne me dégoute même pas. A vrai dire, je suis plutot heureuse de connaitre ce sentiment. Peut etre parce qu'il me permet de faire les bons choix, de ne pas me livrer à n'importe quel mâle. Je le sonde tout entier. Et puis je recommence, car, vraiment, lui vraiment, n'est pas fait pour moi. Je ne lui plairai pas. Il est vraiment trop beau. Mais, il sort avec elle !
Non, pas que je recommence, mais je me trouble. Ce début de sensation. Il ne faudrait pas. J'ai peur, un peu. J'oublie parfois. Mais pas aujourd'hui.
Pas que je recommence, mais que quelque fois, il suffit de quelques photographies, d'une tignasse de cheveux, et d'une grande taille, pour me bloquer. Un espace temps instable qui se joue de ma faiblesse.
je sais aujourd'hui, que cette solitude ne vient pas qu'à cause de moi. Elle vient DE moi. Car je ne peux pas, non je ne peux pas, me lancer seule dans le grand bain, sans ressentir ce même sentiment, sans palpiter comme avant.
C'est ridicule mais c'est comme ça, je ne lui en veut même pas. En tout cas, plus. Il ouvert une porte en mon sein. Il a trouvé la clef, s'en est emparée, l'a utilisée. Il a crocheté la serrure. Et puis s'est débarassé de la clef. Mais peut être que je me trompais : le trésor n'était peut etre pas lui, mais ce qu'il avait engendré.
Non, pas que je recommence, ce serait stupide, et bien téméraire. C'est juste que ça commence à faire long, la vie sans un lui, sans un battement de coeur vraiment utile. Pas que ça m'attriste, mais un peu quand même, de voir tous ces gens dont le coeur à l'unisson, ne nous ressemble plus vraiment.
Pas que je me sente laide, et pas que je doute, non ...
J'attends juste que ça passe.
Oui, encore.

10/03/2010

Chataigne.

Y'a pas assez de mots pour décrire l'instabilité qui règne en elle. Changeante dans la tourmente. Vive dans l'éclat. Quand donc cessera ce terrible prédicat : elle ne rège que dans une étrange folie, celle qui, douce-amère, ne retient que les plus curieux d'entre nous. Elle t'oublie, si tu n'offres plus d'intérêt. C'est peut etre pour cela que c'est important, d'ailleurs. Car certains êtres illuminent de leur unicité les quelques pas que nous esquissons ensemble.

Théatre 2009. Molière - Le médecin malgré lui